… et tourne et roule et boule

… et tourne et roule et boule, un livre de questions où images et mots jaillissent, s’étreignent se traquent se perdent, plus loin toujours, plus loin, pour cerner cette quête de l’origine, du lieu où ça commence, à l’aube du temps et des mémoires, où naître et mourir se rejoignent et se confondent.

Un aller-retour, inépuisablement, pour dire le vertige face au temps, à l’intarissable silence de la parole, aller-retour du corps à la parole à traquer au plus intime, au plus infime. Une parole qui, traversant la chair et nommant, met au monde, donne forme.

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Jean-Marie Corbusier : Le monde tourne, revient sur lui-même par à-coups, par ruptures dans ses joies, ses doutes, ses silences, ses questions, toujours à reprendre dans un va-et-vient d’ici à là. C’est le poids de tout un corps au prise avec la parole, ce qu’elle dit et ne dit pas, là où naître et mourir se rejoignent ensemble… La parole rejoint et joint tout élément, toute forme de vie du brin d’herbe au nuage, du dedans au dehors allant du plus intime à l’indifférence. La vie continue tant bien que mal jusqu’à fuir mieux et puis / rien. Poèmes qui se suivent sans pagination dans une multiplicité du dire qui finit par établir un ordre. Chacun y découvre ses vérités incommunicables, sans repère. Poèmes insaisissables et pourtant saisis au cœur du monde, son tourbillon, non pas par la parole mais par la vie elle-même dans ce qu’elle a d’inépuisable, ses manques, ses tendresses, ses rêves, ses joies, ses malheurs… (Le Journal des poètes, n° 3, 2025)

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On pourra lire une note de lecture de Daniel Fattore :

http://fattorius.blogspot.com/2024/03/quand-la-poesie-rencontre-limage.html

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