Nous savons au premier regard que Jacob Reymond a le pinceau (ou la brosse) musical. Et pas seulement le pinceau, il a tout autant le corps musical, un corps tout entier. Il suffit d’observer l’artiste quand il exécute une peinture au cours d’une performance : l’œuvre qu’il écoute est appliquée en rythme sur un large tissu et nous voyons la musique, à mesure qu’elle s’écoule, apparaître et se montrer dans un habit visible. Chaque mouvement, chaque phrase de la composition musicale se propage dans la mobilité de la main, du poignet, dans l’engagement physique du peintre afin de prendre chair. "On doit voir la poésie, pas seulement la lire", affirmait avec force Christian Dotremont.
On doit voir la musique aussi. L’œuvre est aussi bien d’instinct que d’instant car Jacob Reymond a le geste vif, animé qu’il est par les notes de Bach, Bartók, Unsuk Chin ou Pascal Dusapin, les morceaux de Steve Reich, Duke Ellington ou Miles Davis. Toute œuvre ainsi créée est une "peinturemusique".(Alain Blanc)
• ISBN : 978-2-35128-146-8
• parution : avril 2018
• format : 20 x 30 cm
• pages : 104
• illustration : Quatre-vingt-six peintures en pleine page
• textes de Jacques Amblard, Alain Blanc et Pascal Dusapin.
32.00 €