« Écrire la poésie dans cette langue (l’arabe), c’est dévoiler l’invisible et l’abîme de l’absence qui nous en sépare » affirmait ailleurs Adonis. L’abîme, le chaos, les asservissements en tout genre, autant d’obstacles qu’il faut lever. C’est pourquoi le poète profère ici une parole d’insoumission et « célèbre la fête de la flamme sauvage ». Face aux décombres de l’Histoire, sa vocation est impérieuse : « Babel, nous sommmes venus / bâtir un autre royaume ».
