L’inquiétude. Elle est le manque, elle est la vie. C’est dans ce paradoxe qu’elle anime et perturbe ce recueil, mais de manière plus modeste, et plus fondamentale : elle est ici partout, dans les paysages qui vacillent, les lumières précaires, les visages proches mais intouchables et assignant l’écrivain à leur proximité infinie, dans l’impuissance du texte à nommer, sinon à saisir, dans cette flamme qui dès les premiers mots couve et ne prend pas.
Bernard Noël : La lecture de L’inquiétude m’a convaincu d’une justesse rare, qui n’a peur ni de la simplicité ni d’épouser les mouvements du cœur. Il y a aussi une élégance de la découpe du vers, qui m’a l’air d’être la politesse de cette inquiétude, offerte sans séduction.